Ce soir là je ne buvais pas, je ne chantais pas Je la fixai aveuglément Comme regardent les enfants, comme regardent les enfants. Mais celui qui était avec elle avant M’a dit que je m’en aille M’a dit que je m’en aille Que ce n’était pas pour moi. Et celui qui était avec elle avant Il m’insultait, il me menaçait, Moi je me souviens de tout, je n’étai pas saoul. Et lorsque j’ai décidé de m’en aller Elle m’a dit - Te dépêches pas! Elle m’a dit - Te dépêches pas! Il est encore trop tôt. Mais, celui qui était avec elle avant, Ne m’a, semble t’il, pas oublié Et par hasard un jours d’automne, et par hasard un jours d’automne, je m’baladais avec un pote et que ce que je vois, Ils étaient là, alignés et silencieux, Ils étaient là, alignés et silencieux, Ils étaient huit. J’avais un couteau et me suis dis: - Bon. On ne m’attrape pas si facilement Tenez vous bien fumiers! Tenez vous bien fumiers! Pourquoi disparaître gratuitement? Alors, j’ai frappé le premier, Alors, j’ai frappé le premier, C’est ainsi qu’il le fallait. Mais, celui qui était avec elle avant cette mayonnaise, c’est lui qui l’a monté très sérieusement, très sérieusement. Quelqu’un s’est accroché à mes épaules, Valioukha criât: - Attention à toi! Valioukha criât: - Attention à toi! Mais il était trop tard. Pour huit malheurs - une seule réponse. y a également une infirmerie en prison, J’y ai traîné, J’y ai traîné, de long en large, le médecin m’a charcuté, Il me disait - Tiens l’coup, frérot! Il me disait - Tiens l’coup, frérot! Et je tenais. La séparation s’est faite en coup de vent, Elle ne m’a pas attendue, Mais je pardonne, je la pardonne, Bien sur que je lui ai pardonné, Mais, celui qui était avec elle avant, Je ne l’ai pas excusé.   Bien sur que je lui ai pardonné, Mais, celui qui était avec elle avant, celui qui était avec elle avant, Je le retrouverai!
© Sarah Struve. Traduction, 2008