Dans l’agitation des villes et les flots de voitures Nous revenons: pas moyen d’y échapper. Et nous descendons des sommets conquis, Laissant nos coeurs dans les montagnes. Laissez donc les vaines disputes Je m’en suis déjà convaincu Il n’est de plus belles montagnes Que celles qui restent à conquérir. Qui donc veut rester seul dans le malheur? Qui donc voudra partir, passant outre à l’appel de son coeur? Mais nous redescendons des sommets conquis. Que faire? Les dieux aussi sont descendus sur Terre. Laissez donc les vaines disputes Je m’en suis déjà convaincu Il n’est de plus belles montagnes Que celles qui restent à conquérir. Que de paroles et d’espoirs, que de chansons et d’idées Les montagnes éveillent en nous, nous pressant de rester. Mais nous descendons, qui pour un an, qui à jamais, Parce que toujours il faut revenir. Laissez donc les vaines disputes Je m’en suis déjà convaincu Il n’est de plus belles montagnes Que celles qui restent à conquérir.
© Michèle Kahn. Traduction, 1977