Ce soir-lâ, je n’avais pas bu, je ne chantais pas, Je la regardais de tous mes yeux, Comme regardent les enfants Mais celui avec qui elle était avant moi M’a dit de partir M’a dit de partir Ce qui ne me disait rien. Et celui avec qui elle était avant moi, II m’a injurié, il m’a menacé, Je me souviens de tout, je n’avais pas bu. Quand je me suis décidé à partir, Elle m’a dit: ne sois pas si pressé. Elle m’a dit: ne sois pas si pressé. II est bien tôt. Mais celui avec qui elle était avant moi, Sûrement qu’il ne m’avait pas oublié, Et une fois, en automne J’étais avec un copain, et je les ai vus, Ils étalent la, silencieux, en rang Ils étalent la, silencieux, en rang Y en avait huit. J’avais un couteau, et je me suis dit: Ils ne m’auront pas si facilement. Tenez-vous bien, salauds, tenez-vous bien. . . . Et j’ai frappé le premier Et j’ai frappé le premier Il le fallait. Mais celui avec qui elle était avant moi C’est lui qui a tout mis en branle. Et quelqu’un m’a sauté sur le dos Tout à fait sérieusement Valioukha m’a crié: Fais gaffe Valioukha m’a crié: Fais gaffe Mais c’était trop tard. Un ou huit, qu’est-ce que ça charge? En prison aussi, il y a un hôpital, J’étais planqué là Et le toubib m’a découpé dans tous les sens. Il me disait: "Tiens bon, mon gars!" Il me disait: "Tiens bon, mon gars!" Et je tenais. La séparation a passé bien vite Mais elle ne m’a pas attendu. Je lui pardonne, je lui pardonne. J’ai pardonné, j’ai tout oublié. Mais celui avec qui elle était avant moi, Mais celui avec qui elle était avant moi, le ne l’excuse pas. Elle bien sûr, je lui al pardonné. Mais celui avec qui elte était avant moi, Mais celui avec qui elte était avant moi, Je le retrouverai.
© Michèle Kahn. Traduction, 1977