Nous amorçons la plongée
Dans des eaux neutres
Nous pouvons une année entière nous
rire du temps qu’il fait
Et si nous sommes découverts,
les radars crieront
Notre malheur.
Sauvez nos âmes
L’air nous manque et nos esprits se troublent
Sauvez nos âmes
Hâtez-vous vers nous
Hé, vous, sur la rive, entendez notre voix
Notre SOS est de plus en plus sourd
Et l’horreur nous fend le cœur
En deux
Nos aortes se rompent
Mais pas question de faire surface
Car à babord
et à tribord
Et droit devant nous,
barre la route
La mort, cet épouvantail.
Sauvez nos âmes
L’air nous manque et nos esprits se troublent
Sauvez nos âmes
Hâtez-vous vers nous
Hé, vous, sur la rive, entendez notre voix
Notre SOS est de plus en plus sourd
Et l’horreur nous fend le cœur
En deux
Nous ferons surface à l’aube
Les ordres sont les ordres
S’il faut mourir à la fleur de l’àge,
que ce soit au grand jour
Notre chemin n’est pas balise,
nous n’avons rien pour le faire, rein
Mais souvenez-vous de nous
Sauvez nos âmes
L’air nous manque et nos esprits se troublent
Sauvez nos âmes
Hâtez-vous vers nous
Hé, vous, sur la rive, entendez notre voix
Notre SOS est de plus en plus sourd
Et l’horreur nous fend le cœur
En deux
Voilà, nous sommes remontés
Il n’y a aucune issue
Le cap est mis sur les docks,
nos nerfs sont tendus...
C’en est fini de toutes les peines,
de toutes les fins et de tous les commencements
Nous fonçons sur les quais,
Transformés en torpilles.
Sauvez nos âmes
L’air nous manque et nos esprits se troublent
Sauvez nos âmes
Hâtez-vous vers nous
Hé, vous, sur la rive, entendez notre voix
Notre SOS est de plus en plus sourd
Et l’horreur nous fend le cœur
En deux
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