Ici vous n’avez pas de plaine, ici le climat est autre -
Les avalanches déboulent une à une,
Et ici rugissent les éboulements de pierres, -
Et l’on peut tourner, contourner le ravin,-
Mais nous choisissons le chemin difficile,
Dangereux, comme un sentier guerrier.
Qui ici n’est pas venu, qui n’en a pas pris le risque -
De lui-même ne l’a pas expérimenté,
Même si en bas il décrochait les étoiles des cieux:
En bas tu ne rencontreras pas, que tu y tendes,
De toute ta vie heureuse,
Le dixième de telles beautés et merveilles.
Ni roses vermeilles ni rubans funèbres,
Et ne ressemble pas à un monument
Ce rocher-là, qui t’a fait cadeau du repos, -
Comme feu éternel, brille en journée
Le sommet de glace émeraude -
Que tu n’as pas ainsi conquis.
Et qu’ils parlent, bien, qu’ils parlent,
Mais - non, personne ne périt inutilement!
Bien pire - serait de vodka et de refroidissement.
D’autres arriveront, troquant le confort
Pour le risque et sans compter leur peine -
Iront jusqu’au bout de l’itinéraire que tu n’as pas achevé.
Des parois abruptes... mais donc - ne bâille pas!
Ne te repose pas ici sur la chance -
En montagne ne sont sûrs ni la pierre, ni la glace, ni le rocher, -
N’espérons qu’en la force des mains,
Celles de l’ami, et que le piton soit enfoncé -
Et prions que la corde qui nous assure n’ait pas faibli.
Nous fendons les niveaux... pas de marche arrière!
Et d’effort les genoux tremblent,
Et le cœur est prêt vers le sommet à s’élancer de la poitrine,
Le monde entier dans la paume- tu en es heureux
Et quelque peu envieux de ceux,
D’autres - pour lesquels le sommet est devant.
|