Il s’est trouvé que j’ai aimé et souffert, il s’est trouvé que je ne pensais plus qu’à elle. Je la voyais en secret dans mes rêves comme une amazone sur son blanc destrier. A quoi bon toute la sagesse des livres poussiéreux quand je pouvais partir à la poursuite de ses lèvres! Qu’avais-tu donc de si spécial, reine de mes rêveries? Qu’est-il advenu de toi, mon bonheur de rêve? Nos âmes nageaient dans le printemps, nos têtes plongeaient dans le feu. Et la tristesse comme la douleur étaient loin, et la mélancolie ne semblait jamais devoir venir. Et alors que je me vois déjà presque marié je ris à travers mes larmes qui coulent sans raison. La peur de vivre glace votre sang à jamais comme si on sentait déjà venir la fin. J’ai compris que je ne devais plus chanter, j’ai compris que je ne devais plus rêver. Les jours filaient un échevau de mensonges, elle ne renvoyait que des mirages. Je brûle les restes des habits de fête, j’arrache les fils qui m’enchaînent à ce rêve je ne serai pas l’esclave d’un espoir illusoire, je ne me prosternerai plus aux pieds d’une fausse6 idole.
© ?. Traduction, 2012