Ainsi il s’est passé que les hommes sont partis,
Ils avaient vanné les récoltes avant leur saison.
Voilà qu’on ne les voit plus par les fenêtres,
. . .
Les épis versent leurs grains,
Ces larmes retenues des champs.
Et les vents froids également
Ont commencé à siffler par les fissures.
Nous vous attendons, dépêchez les chevaux!
Bonne chance, bonne chance, bonne chance!
Que les vents arrière ne vous giflent pas, mais vous caressent dans le dos...
Et puis rentrez plus vite:
Les saules vous pleurent,
Et sans vos sourires, les sorbiers pâlissent et se tarissent.
Nous vivons dans de hauts sérails,
Personne n’a le droit de pénétrer dans ces bâtiments,
L’isolement et l’attente
Se sont installés dans nos demeures à votre place.
J’ai perdu la fraîcheur et le charme,
La blancheur des tuniques jamais portées.
Tes vieilles chansons se sont estompées
Et j’en ai plein le dos.
Nous vous attendons, dépêchez les chevaux!
Bonne chance, bonne chance, bonne chance!
Que les vents arrière ne vous giflent pas, mais vous caressent dans le dos...
Et puis rentrez plus vite:
Les saules vous pleurent,
Et sans vos sourires, les sorbiers pâlissent et se tarissent.
Tout fait mal d’une même douleur,
Et sonne chaque jour plus constamment
Un déchirement de complaintes éternelles
Par un écho d’antiques prières.
Nous vous rencontrerons et à pied et à cheval,
Epuisés, sapés, tels que vous soyez.
A moins que ce ne soit le vide des obsèques
Ni leur pressentiment.
Nous vous attendons, dépêchez les chevaux!
Bonne chance, bonne chance, bonne chance!
Que les vents arrière ne vous giflent pas, mais vous caressent dans le dos...
Et puis rentrez plus vite:
Les saules vous pleurent,
Et sans vos sourires, les sorbiers pâlissent et se tarissent.
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