Le ciel de ce jour Est clair, Mais le grondement sourd Du fer Court sur notre terre Et le bourdon persiste Et les arbres couverts de suie S’attristent. Fumée, cendres et suies Dressent leurs croix. Les cigognes, sur les toits, Ne font plus leurs nids. Les épis sont déjà dorés; Sauverons-nous le grain? Non! Nous avons semé En vain. Quel est cet or qui brille, Qui, en tremblant, Rampe sur le champ? C’est le feu qui incendie. De tous les côtés, Le malheur, nous a tous dispersés. Plus de piaillements d’oiseaux, Seuls restent les croas des corbeaux! Et les arbres en poussière - L’automne est arrivé. Et ceux qui savaient chanter Ont arrêté hier. Il ne nous reste que la peine. L’amour n’est plus pour nous, Aujourd’hui où Nous sentons la haine. Fumée, cendres et suies Dressent leurs croix. Les cigognes, sur les toits, Ne font plus leurs nids. Les frondes, comme chaque jour, Bruissent; La terre et l’eau depuis toujours Gémissent. Les miracles sont partis, La forêt retentit Des sons sévères Des trompes de guerre. Vers l’Est, sans vergogne, Tous ont fui le malheur; Il n’y a plus de cigognes, Ni d’oiseaux chanteurs. L’air entend des accents Différents, Résonnent le roulement Et le vrombissement; Et le piétinement Des sabots se déplie. Quelqu’un crie Un chuchotement. Vers l’Est, sans vergogne, Tous ont fui le malheur: Sur les toits, plus de cigognes, À clapper le bonheur.
© Marco Valdo M.I.. Traduction, 2022