Sur les ossuaires, on ne met pas de croix, Les veuves en sanglots n’y viennent pas. Certains y portent des couronnes de fleurs, D’autres ravivent la flamme du malheur. Ici, où un temps la terre était couverte d’arbres, Il n’y a à présent que des plaques de granit. Personne n’y est resté seul Ici, on les voit tous en un seul tas. Dans la lumière de la flamme, regarde, brûlent Un char, des masures, brûle tout le pays, Smolensk en flammes, brûle le Reichstag Dans le cœur des soldats: l’incendie de la Russie. Sur les ossuaires ne pleurent pas de veuves. Ceux qui sont là sont d’une autre espèce. Sue les ossuaires on ne met pas de croix, Mais le triste lamento ne manque à personne.
© Marco Valdo M.I.. Traduction, 2010