Les cierges coulent Sur le parquet antique, La pluie s’égoutte sur le dos En épaulettes d’argent; Comme en agonie vagabonde Le vin doré; Que le passé s’enfuie, Qu’importe ce qui arrivera. Dans une angoisse mortelle La tête tournée vers l’arrière S’enfuient les élans À la rencontre de la salve, Un inconnu plante son fusil Sur leur poitrine innocente; Que le passé s’enfuie Et qu’arrive l’inattendu. Un sans-coeur retors S’amuse et projette Au hasard des flèches aiguës Vers les flammes du couchant; Dans la tempête des mélodies Les notes se répètent Tout le passé s’enfuit, Qu’arrive ce qui arrivera.
© Jean-Jacques Marie. Traduction, 1989