Les cierges coulent
Sur le parquet antique,
La pluie s’égoutte sur le dos
En épaulettes d’argent;
Comme en agonie vagabonde
Le vin doré;
Que le passé s’enfuie,
Qu’importe ce qui arrivera.
Dans une angoisse mortelle
La tête tournée vers l’arrière
S’enfuient les élans
À la rencontre de la salve,
Un inconnu plante son fusil
Sur leur poitrine innocente;
Que le passé s’enfuie
Et qu’arrive l’inattendu.
Un sans-coeur retors
S’amuse et projette
Au hasard des flèches aiguës
Vers les flammes du couchant;
Dans la tempête des mélodies
Les notes se répètent
Tout le passé s’enfuit,
Qu’arrive ce qui arrivera.
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