Noyé sous la fumée, le miroir a perdu son reflet,
Face à lui-même, chaque visage s’efface
Les couples enfin sont las de valser,
Et pourtant je chanterai jusqu’au dernier intant.
J’ai déjà joué toutes les notes
nécessaires,
Le vin a flambé, le vin s’est éteint dans
ma coupe,
L’élan éphémère de mon discours est
retombé,
Et mon seul choix n’est-il pas de vider ma coupe
muette?
Pendant la moitié de l’année le soleil disparaît
Et les âmes sont figées sous une écorce de glace
C’est en vain que j’attends le brise-glace,
Et ma mémoire est impuissante à combattre ce froid.
J’ai déjà joué toutes les notes
nécessaires,
Le vin a flambé, le vin s’est éteint dans
ma coupe,
l’élan éphémère de mon discours est
retombé,
Et mon seul choix n’est-il pas de vider ma coupe
muette?
L’orchestre joue un air las et embrouillé,
Le cercle sur moi se referme et m’enserre.
Je dois partir tranquille et souriant
Et pourtant je chanterai jusqu’au dernier instant.
J’ai déjà joué toutes les notes
nécessaires,
Le vin a flambé, le vin s’est éteint dans
ma coupe
Sous le rictus indifférent des miroirs
blafards
Mon seul choix n’est-il pas de vider ma coupe
muette?
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