Lui et moi, on ne te partageait pas, Mais qu’ont aimait, c est déjà du passe. Ton image, je l’ai dans mon ame, Valia, Alexis, sur la poitrine, se l’est tatouee. Pour nos adieux, sur le quai de gare, je t’ai promis Jusqu’à la tombe de ne jamais t’oublier, Je t’ai dit «Je penserai à toi toute ma vie». «Moi encore plus!», Alexis ajoutait. Dis maintenant qui, de nous deux, a le pire des sorts. Qui, de nous deux, souffre la plus grande douleur? Alexis a ton profil sur le dehors, Moi, j’ai l’âme gravée de l’intérieur. Quand j’ai si mal au cœur que j’irais au supplice, - Que mes mots n’aillent surtout pas t’offenser - Je demande à Alexis d’ôter sa chemise, Et je te regarde, je passe des heures à te contempler. Heureusement, j’ai un ami qui m’est fidèle, En artiste, il a combattu mon malheur Il a pris ton image comme modèle Et il l’a tatouée près de mon cœu Dire du mal des amis, c’est désagréable, Mais, j’avoue, tu m’es plus proche par ce dessin Parce que mon ou plutôt ton tatouage Est plus joli et bien meilleur que le sien.
© Michel & Robert Bedin. Traduction, 2003