à Marina
Dans l’isba, se mettre à chanter
Dans le gel des choses,
Ou se prendre à décéder
De tuberculose.
Une chanson sans parole,
Air de guitare en prime,
Ou le traîneau à vitesse folle
Foncer vers l’abîme!
Le malheur, la douleur,
Les cartes sans atout coeur,
Être voleur de bonheur,
Succomber aux passions
de l’heure...
Nulle part, toute une vie,
Éternel désir ardent.
Soit, du ciel, la pluie
Ou le dégel du printemps.
Un chant aux paroles absentes
Et même sans idée.
]e construis un poêle en faïence
Ou bien je vais semer...
Que d’années sans gaieté,
Des feux rouges à l’horizon,
Un couplet inachevé
Bouquet fané...
déraison.
Contre tout, de rage blême,
Dans les pognes une étoile.
Sans réclame, sans emblème,
Tout lourdaud dans des bottes de toile.
Queiqu’un pourraif me rattraper
Et flairer mon parfum...
Se reposer un peu, se reposer,
Une étoile dans la main.
Loin de toi, et sans toi,
Ah, je n’ai plus rien à moi
Qu’une demeure sans joie.
Et même le passé,
il est à toi.
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