Tu penses, avec ta femme ce n’est pas gagné, Tu penses, la tête, ce n’est pas important, Tu pense, on t’a dévalisé dans l’entrée, Tu peux dire mersi, tu es encore vivant! Même si tu as tes tumeurs qui se réveillent, Même si on t’a chassé de l’appartement, Même si tu es trop porté sur la bouteille, Tu peux dire merci, tu es encore vivant!         Tant pis si, au poker, tu as pris une veste, Tant pis si, au «Sofia», on t’a brisé deux dents, Tant pis si, en rêve, les lares t’apparaissent, Tu peux dire merci, tu es encore vivant! D’accord, tu t’es retrouvé dans la poussière, D’accord, tu as reçu des coups de pied dans les dents, D’accord, on t’a porté sur une civière, Tu Peux dite merci, tu es encore vivant!                 Oui, c’est vrai, qui le veut, le peut, c’est juste. Eh oui, c’est vrai, c’est de ma faute, Dieu tout puissant! Oui, c’est vrai, mais une question me tarabuste: À qui dois-je dire merci d être encore vivant?        
© Michel & Robert Bedin. Traduction, 2003