Les ponts onr brûle, les gués se sont creusés, On ne voit que des crânes, on est si serrés, Les issues sont bloquées, tout comme les entrées, II n’est qu’un chemin, par la foule emprunté. Comme des paires de chevaux rompus au harnais Pour se prouver que le monde est exigu. Dans un cercle vicieux, ils vont sans arrêt. Le cercle est large et Je centre est perdu. Sous la pluie s’estompe la palette tombée. Dans la polonaise, les galops sont venus, Mi parfums, ni fleurs, ni rythmes, ni tonalité Et même l’oxygène, de l’air, a disparu. Nulle folie ni inspiration du reste Jamais n’arrêtera ce tournoiement. Le mouvement perpétuel, ne serait-ce Que cette sempiternelle marche en avant?
© Michel & Robert Bedin. Traduction, 2003