Au-desus de nos têtes, ni gouffre, ni noir
Mais le livre et du Bien et du Mal.
Le zodiaque nocturne, nous le couvons du regard,
Ce tango éternel des étoiles.
On contemple, la tête rejetée en arrière,
Le silence, le secret, l’éternité.
Les routes des destins, notre vie éphémère,
Sont tracées là, en invisibles repères
Qui peuvent nous garder, nous protéger.
Nectar brûlant aux frimas de février,
Tel le saint chrême, douce infusion,
Le Verseau épanche sa belle eau étoilée
Dans le Capricorne au gosier sans fond.
Le flot céleste est sinueux, fulgurant,
Aux couleurs de mercure et de sang.
Mais des fers aux brumes de mars s’évadant,
Vers leur frai nagent les Poissons puissants
Remontant les lactés affluents.
Le Sagittaire a dardé tous ses traits,
En décembre, il est dolent, chagriné.
Dès lors, le Taureau, sans crainte, peut folâtrer
Dans les clairs pâturages de mai.
Du fond de son mois d’août, le Lion affamé
Lorgne le Bélier d’avril de façon bien suspecte,
En juin, ouvrant aux Gémeaux leurs bras légers,
De laur constellation, les jeunes Vierges ont fait
De la Balance, une escarpolette.
Les ténèbres sont percées de rais de lumière.
Comme le fil d’Ariane, ils sont concrets.
Le crued Scorpion, le mystérieux Cancer
Sont éloignés de nous, neutralisés.
De son zodiaque, l’homme ne s’en plaint mais
Au décri, les étoiles seraient-elles sensibles?
Ces constellations, au ciel il les a arrachées,
En un métal noble, il les a enchâssées
Et le mystère devint accessible.
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