Je vis dans medleur des mondes, De chaumière n’ai nul besoin. La terre m’est lit, le val une tombe, Le ciel un toit, le bois des murs sombres, Un frisson dans les reins. Et je suis très bien!       Le soleil chauffe. Nul besoin de bois, Vous pouvez tous venir chez moi! Dommage que le toit ne se répare pas, Dans ce meilleur des mondes qui soit Il y a des ondées parfois. Mais je suis très bien!       Tout est superbe, tout me convient, Je glorifie les dieux, ma foi. Je peux serrer ma ceinture un brin. À cheval, je circulerais bien, Seulement, Je n’en ai pas. Mais je suis très bien!        
© Michel & Robert Bedin. Traduction, 2003