Je dormais d’un bon sommeil, tapi dans une caverne
Et encore aveugles, deux louveteaux dormaient aussi,
Tout à coup, le vieux chef loup qui connaissait la vie,
releva la tête, et gronda si férocement que cela me fit trembler
Je sentis autour de moi l’odeur de la haine
Qui détruit l’harmonie, déchire les rêves
De très loin, quelqu’un, quelque part, donna un ordre cinglant: Chasse!
Et de tous les côtés, fondant sur nous, surgissent quatre chiens de chasse
La battue, la battue, la battue des jeunes loups
Sauvages et fougueux, qui ont grandi dans la forêt profonde
Un cercle de pas dans la neige, du sang au milieu,
Et les corps de loups déchiquetés par les canines des chiens de chasse
Celui qui m’a sauté dessus le premier n’a pas eu de chance,
Il est tombé directement sur mes crocs, et le sang s’est écoulé rapidement de la plaie
Courant aussi vite que possible droit devant moi
Je vis les jeunes loups mis en pièces
Ils moururent aveugles et confiants, deux pelotes duveteuses,
Impuissants dans ce monde sinistre, ne sachant pas qui les étouffaient
Ainsi mourra le vieux chef loup, qui pourtant connaissait la vie
Car il combat trois chiens et saignent de trois plaies
La battue, la battue, la battue des jeunes loups
Sauvages et fougueux, qui ont grandi dans la forêt profonde
Un cercle de pas dans la neige, du sang au milieu,
Et les corps de loups déchiquetés par les canines des chiens de chasse
La bave aux lèvres, je tombe sur une clairière,
Et même ici, l’odeur de la haine m’entoure encore
Le chasseur qui m’a repéré a les yeux qui sourient déjà
La main sûre et imperturbable pointe le fusil
Je me jette sur le côté, cours aveuglément, au point que la terre jaillit sous mes pattes
Puis retentit le premier coup de feu, qui me déchirent l’échine
Je cours, je l’entends jurer, le sang coule de ma bouche
Il tire une deuxième fois, mais cette fois manque son coup
La battue, la battue, la battue des jeunes loups
Sauvages et fougueux, qui ont grandi dans la forêt profonde
Un cercle de pas dans la neige, du sang au milieu,
Et les corps de loups déchiquetés par les canines des chiens de chasse
Je m’échappe de cette battue, je me cache dans la forêt
Mais tout le monde admettra à quel point j’ai été chanceux
Puis je suis resté allongé dans la neige, comme mort, pendant très longtemps
Après ce coup de feu, pour toujours, j’ai portée une cicatrice sanglante
Mais la battue n’est pas finie, les chiens de chassent ne sont pas endormis
Et de jeunes loups meurent toujours partout dans le monde
Ne vous laissez pas dépouiller de votre peau, défendez-vous
O, frères loups! Défendez-vous avant de tous mourir
La battue, la battue, la battue des jeunes loups
Sauvages et fougueux, qui ont grandi dans la forêt profonde
Un cercle de pas dans la neige, du sang au milieu,
Et les corps de loups déchiquetés par les canines des chiens de chasse
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